Syndrome postviral et post-infectieux : symptômes, diagnostic et traitements avancés

Le syndrome postviral ou post-infectieux fait référence à la persistance de symptômes—souvent invalidants—après une infection virale ou bactérienne. Ces symptômes peuvent toucher plusieurs systèmes, y compris le système nerveux, le système musculaire et le système immunitaire, et peuvent perdurer pendant des mois ou des années après la guérison de l’affection initiale. Chez certains patients, ces syndromes évoluent vers ou se chevauchent avec des affections telles que l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC), le COVID long ou des troubles de dysfonctionnement autonome comme le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS).

Electron micrograph of a cell’s interior showing membrane-bound vesicles and numerous small round virus particles highlighted in blue

Symptômes courants du syndrome postviral

  • Fatigue persistante non soulagée par le repos
  • Dysfonctionnement cognitif (« brouillard mental »)
  • Troubles du sommeil
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Vertiges ou intolérance orthostatique
  • Problèmes gastro-intestinaux
  • Dysfonctionnement autonome (POTS, dysautonomie)
  • Hypersensibilité sensorielle

 

Causes et déclencheurs

Bien que les mécanismes exacts fassent encore l’objet de recherches, les théories dominantes suggèrent que les syndromes postviraux peuvent être déclenchés par :

  • Une réponse inflammatoire prolongée
  • Fragments viraux persistants dans les tissus
  • Dérégulation du système immunitaire
  • Anomalies du tissu conjonctif (notamment dans le syndrome d’Ehlers-Danlos)
  • Instabilité structurelle de la jonction craniocervicale ou de la moelle épinière

 

Au-delà des symptômes : enquêtes structurelles et immunologiques

Les syndromes postviraux ou post‐infectieux peuvent se manifester par un large éventail de symptômes systémiques et neurologiques qui se recoupent souvent avec ceux de l’instabilité craniocervicale (CCI), y compris l’instabilité atlanto-axiale (AAI). Ce chevauchement clinique peut entraîner des sous‐diagnostics ou des interprétations erronées de problèmes structurels sous‐jacents, notamment chez les patients atteints de troubles du tissu conjonctif (par ex. syndrome d’Ehlers-Danlos ou autres collagénopathies). Reconnaître cette superposition est essentiel pour élaborer une approche diagnostique et thérapeutique précise et personnalisée.

 

Les syndromes postviraux, tels que ceux observés après une infection par le virus Epstein-Barr, la maladie de Lyme ou, plus récemment, SARS-CoV-2 (COVID), peuvent entraîner un dysfonctionnement à long terme des systèmes immunitaire, autonome et nerveux. Des symptômes tels que fatigue chronique, intolérance orthostatique, céphalées, dysfonctionnement cognitif (« brouillard mental ») et douleurs généralisées sont courants tant dans les syndromes postviraux que dans l’instabilité craniocervicale. Cette convergence de symptômes complique la distinction, pour les cliniciens, entre une origine immunologique, structurelle ou mixte des plaintes du patient.

 

L’instabilité craniocervicale et atlanto-axiale désigne un mouvement excessif entre le crâne et la colonne cervicale, en particulier à la jonction entre l’atlas (C1) et l’axis (C2). Cette instabilité peut provoquer une compression ou un étirement intermittent du tronc cérébral, de la moelle épinière, des artères vertébrales et des nerfs crâniens. Chez les patients présentant une laxité ligamentaire liée à un trouble du tissu conjonctif, le risque de dysfonctionnements biomécaniques augmente, bien que ces symptômes puissent rester subtils ou être masqués par des séquelles post-infectieuses.

 

Pour relever ce défi diagnostique, une stratégie d’évaluation duale est recommandée :

 

Évaluation biologique : elle comprend l’analyse de biomarqueurs immunologiques reflétant une inflammation active, une dérégulation immunitaire ou une auto-immunité. Des niveaux élevés de cytokines, d’autoanticorps ou une activation persistante des cellules immunitaires peuvent indiquer qu’un processus postviral ou auto-immun contribue à la symptomatologie du patient. Comprendre le profil immunitaire aide à déterminer si une activation immune persistante exacerbe des processus neuro-inflammatoires ou une dysfonction autonome et si elle coexiste avec un composant biomécanique de la maladie.

 

Évaluation biomécanique : en parallèle, les patients doivent subir une évaluation biomécanique et radiologique détaillée de la colonne cervicale, notamment des régions craniocervicale et atlanto-axiale. Des techniques d’imagerie dynamique —comme le CBCT en position debout (flexion-extension) ou la radiographie numérique en mouvement— peuvent révéler des mobilités anormales, des subluxations ou des compressions mécaniques que l’imagerie statique standard pourrait manquer. Chez les personnes atteintes de collagénopathies, ces vulnérabilités biomécaniques n’apparaissent parfois que dans certaines conditions posturales ou dynamiques, soulignant la nécessité de protocoles de test spécifiques.

 

Allier ces deux perspectives —biologique et biomécanique— offre une compréhension plus nuancée et complète du tableau clinique du patient. Cela garantit que le diagnostic ne repose pas uniquement sur le témoignage, souvent ambigu ou non spécifique, mais sur des preuves objectives issues du système immunitaire et de l’intégrité structurelle de la colonne cervicale. Cet angle d’approche est particulièrement crucial pour identifier les cas où l’instabilité structurelle est le principal facteur des symptômes chroniques chez des patients initialement étiquetés « postviral ». Nous ignorons encore, dans certains cas de CCI-AAI ou de moelle ancrée, si ces conditions sont causes ou conséquences du prétendu syndrome postviral-postinfectieux.

 

Enfin, cette stratégie d’évaluation duale soutient un plan de traitement plus intégratif et personnalisé, combinant potentiellement thérapies immunomodulatrices, rééducation physique, orthèses ou interventions chirurgicales selon les besoins.

Notre expérience montre que l’imagerie debout (CBCT, uMRI) est essentielle pour diagnostiquer avec précision ces cas. Associée à des évaluations immunologiques et neuro-inflammatoires complètes, elle permet de détecter des causes « invisibles » des symptômes postviraux persistants.

À Barcelone, nous avons mis au point une approche alliant CBCT debout et IRM lombaire en position ventrale avec intelligence artificielle pour repérer les instabilités ou ancrages passés inaperçus lors des examens classiques, ainsi qu’une évaluation biologique via dosages de biomarqueurs pour déterminer la présence éventuelle d’un double composant dans la pathologie des patients.

 

Quand le postviral devient structurel : notre démarche clinique

Dans notre clinique, nous avons pris en charge de nombreux patients dont les symptômes étaient initialement qualifiés de « fatigue postvirale » ou de « fatigue chronique inexpliquée » et qui ont ensuite été diagnostiqués CCI ou moelle ancrée. Ces patients connaissent souvent une amélioration notable des symptômes une fois la pathologie structurelle traitée. Inversement, certains patients diagnostiqués CCI ou moelle ancrée progressent également sous traitements immunologiques et, dans certains cas, avec une combinaison des deux approches.

Notre évaluation complète peut inclure :

  • CBCT en position debout de la colonne cervicale
  • Imagerie dynamique et rotationnelle
  • IRM lombaire en position ventrale/dorsale
  • Études neurophysiologiques
  • Marqueurs inflammatoires et panels immunologiques
  • Tests génétiques et du tissu conjonctif
  • Pharmacogénomique

 

Traitements disponibles

Chaque cas est unique. Les traitements peuvent inclure :

  • Rééducation physique personnalisée et neuromodulation
  • Thérapies anti-inflammatoires et immunomodulatrices
  • Stabilisation spinale par orthèses ou correction posturale
  • Dans certains cas, chirurgie mini-invasive (libération de la moelle ancrée) ou fusion occipitocervicale
 

La chirurgie reste toujours le dernier recours, recommandée uniquement lorsque la pathologie structurelle se corrèle clairement avec la présentation clinique du patient et a été confirmée par imagerie spécialisée.

 

Vivre avec un syndrome postviral : de l’espoir grâce à un diagnostic précis

Beaucoup de nos patients nous consultent après des années —voire des décennies— de souffrance, de diagnostics erronés ou parce qu’on leur a dit « tout est normal ». Leurs symptômes, bien que débilitants, étaient souvent invisibles pour la médecine conventionnelle. Nous nous spécialisons dans l’évaluation de ces cas complexes et proposons des réponses concrètes.

Lorsque le bon diagnostic est posé, tout change. Identifier précisément une pathologie immunologique sous-jacente et/ou une CCI, AAI ou moelle ancrée peut conduire à des améliorations décisives —chirurgicales ou non.

 

Une évaluation d’expert vous intéresse ?

Si vous souffrez de symptômes persistants après une infection virale et suspectez une cause structurelle ou neurologique plus profonde, notre équipe peut vous accompagner. Nous proposons :

  • Consultations à distance
  • Relecture d’imageries
  • Évaluations en personne à Barcelone

 

Demandez une consultation à distance ici ou planifiez une évaluation avec imagerie à Barcelone.

 

FAQ

 

Qu’est-ce que le syndrome postviral ?

Le syndrome postviral est un état caractérisé par des symptômes persistants tels que fatigue, brouillard mental et vertiges après une infection virale. Il peut recouper l’EM/SFC, le COVID long ou des problèmes structurels de la colonne vertébrale. On parle parfois de syndrome post-infectieux, selon le déclencheur initial (bactérie, virus ou autre…), et certains cas ont été associés à une lésion anatomique/biomécanique initiale (déclencheur biomécanique).

 

Combien de temps dure la fatigue postviral ?

Ça varie. Certains patients se rétablissent en quelques semaines, tandis que d’autres présentent des symptômes pendant des mois ou même des années sans résolution nette.

 

Le syndrome postviral est-il guérissable ?

Il n’existe pas de cure universelle, mais lorsque les causes sous-jacentes (ou leurs conséquences), comme l’instabilité spinale ou la dysfonction immunitaire, sont traitées, de nombreux patients constatent des améliorations significatives.

 

L’équipe du Dr Gilete peut-elle aider même si mes examens sont normaux ?

Oui. Nous sommes spécialistes des techniques d’imagerie debout et dynamiques avancées qui détectent ce que les IRM standard peuvent manquer. Nombre de nos patients ont entendu dire que leurs examens étaient « normaux » avant de nous consulter.

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