8 points clés sur la chirurgie de la hernie cervicale

La chirurgie n’est pas nécessaire pour tous les patients souffrant de douleurs au niveau de la colonne cervicale et dorsale. En effet, la plupart d’entre eux peuvent soulager leurs symptômes grâce à des traitements non chirurgicaux tels que les exercices physiques, les médicaments et la physiothérapie.
Cependant, dans certains cas, la chirurgie reste la seule alternative pour une hernie discale cervicale. L’option optimale — s’il n’existe pas de contre-indication — est le remplacement discal cervical (prothèse discale cervicale). La prothèse discale artificielle est conçue pour préserver la mobilité et la flexibilité du disque intervertébral cervical dégénéré.

 

1‑Qu’est-ce que le remplacement discal cervical ?

La dernière avancée dans le traitement chirurgical des hernies discales responsables de myélopathie ou de radiculopathie consiste à implanter une prothèse discale cervicale. Cette intervention chirurgicale consiste à retirer un disque cervical endommagé ou dégénéré et à le remplacer par une prothèse. Le remplacement discal cervical, également appelé arthroplastie discale totale, est approuvé en Europe et bénéficie d’une autorisation de la FDA pour la prise en charge de pathologies discales symptomatiques.

 

2‑Dans quels cas la prothèse discale cervicale est-elle indiquée ?

Une prothèse discale cervicale peut être utilisée en cas de dégénérescence ou de hernie discale au niveau cervical. Elle est indiquée chez les patients présentant une compression de la moelle épinière ou des racines nerveuses, ainsi que chez ceux souffrant de douleurs cervicales et candidats à une intervention chirurgicale. Le spécialiste déterminera le traitement adapté à chaque situation.

 

3‑Qui est le candidat idéal pour un remplacement discal cervical ?

Tout patient souffrant de pathologie discale cervicale symptomatique, réfractaire aux traitements conservateurs et sans contre-indication à ce type d’intervention, dont :
• Instabilité cervicale.
• Traumatisme cervical.
• Ossification cervicale.
• Changements dégénératifs étendus.
• Ostéoporose.
• Douleur importante d’origine facettaire.

 

4‑De quoi est composée la prothèse discale et bénéficie-t-elle d’un historique d’utilisation ?

La prothèse est fabriquée à partir de matériaux variés, notamment un alliage de titane médical, du polyuréthane et du cobalt-chrome. Des implants conçus avec ces matériaux sont utilisés en toute sécurité depuis de nombreuses années, conformément aux recommandations en vigueur.

 

5‑Comment se déroule l’implantation de la prothèse ? La chirurgie cervicale est-elle une technique éprouvée ?

La prothèse est généralement implantée par une incision réalisée à l’avant du cou — le plus souvent du côté droit — pour accéder directement à l’espace discal. Il s’agit d’une intervention de routine durant laquelle le chirurgien :

– Rétracte les tissus mous (peau, graisse et muscles) pour exposer la face antérieure de la colonne cervicale.
– Retire le disque cervical et tout fragment osseux comprimant les structures nerveuses (discectomie et décompression).
Une fois le disque hernié ou dégénéré enlevé, la prothèse est positionnée dans l’espace intervertébral. Vous trouverez plus d’informations dans la vidéo explicative suivante.

 

6‑Que se passe-t-il après l’intervention ?

Dans la plupart des cas, un drain est laissé en place dans la plaie. Le chirurgien prescrit des analgésiques pour gérer la douleur.
Le lendemain, le drain est retiré et le patient peut se redresser et marcher. Une légère dysphagie peut survenir, mais elle disparaît progressivement.
Après deux à trois jours, le patient peut généralement rentrer chez lui ou dans un hôtel s’il est en voyage. Le port d’un collier cervical souple est conseillé — sans être obligatoire — pour rappeler d’éviter les mouvements brusques de la nuque durant les dix premiers jours.
Au bout de deux semaines, les patients peuvent reprendre leurs activités quotidiennes, en évitant toutefois les charges lourdes et les efforts intenses.
Pendant le premier mois, la marche est recommandée, car c’est l’exercice le plus bénéfique à la récupération.
Environ trois mois après l’intervention, des radiographies de suivi sont réalisées pour vérifier le bon positionnement et le fonctionnement de la prothèse. Si tout est conforme, le patient peut reprendre des activités sportives telles que le vélo ou la course à pied.

Il convient de noter que, bien que la plupart des prothèses cervicales soient métalliques ou partiellement métalliques, elles déclenchent rarement les portiques de détection de métaux.

 

7‑Risques associés à la chirurgie de la hernie discale cervicale

• Lésion nerveuse : très rare.
• Faible risque hémorragique et infectieux.
• Dysphagie transitoire : assez fréquente.
• Mauvais positionnement de l’implant ou migration post-opératoire, nécessitant parfois une réintervention.
• Fusion spontanée au niveau de la prothèse.
• Atteinte de l’œsophage ou des cordes vocales : très peu fréquente.

 

8‑Avantages du remplacement discal cervical

• Plus de 90 % de satisfaction pour le soulagement des douleurs cervicales et radiculaires.
• Effet protecteur sur les disques adjacents : la conservation de la mobilité prévient l’accélération de la dégénérescence des étages voisins.
• Mobilité cervicale précoce après l’intervention.
• Maintien d’une amplitude de mouvement normale.
• Pas de greffe osseuse requise.
• Taux de réintervention inférieur à celui de la fusion cervicale.
• Aucun besoin de plaque cervicale antérieure.
• Préservation de la mobilité rachidienne, protégeant potentiellement les niveaux adjacents.
• Collier cervical souple recommandé seulement quelques jours au lieu de 4 – 6 semaines.
• Séjour hospitalier court : sortie le jour même ou le lendemain.
• Douleur postopératoire minime, résolue en général en 2 – 3 jours.
• Période de récupération brève : activités légères en 1 – 2 semaines et efforts plus intenses au bout de 6 semaines.
Pour plus d’informations, consultez le lien suivant : https://drgilete.com/fr/specialites/chirurgie-cervicale/remplacement-discal-cervical/

 

Sources :

Dr. Vicenç Gilete, neurochirurgien & chirurgien de la colonne vertébrale.

Neurosurgery Volumes I – III. Sous la direction de Robert H. Wilkins et Setti S. Rengachary. McGraw‑Hill.

Handbook of Neurosurgery. Mark S. Greenberg, septième édition. Thieme

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